[Interview] Julien Carlier, CEO de Social Dynamite, “l’événementiel est un canal à l’impact incroyable mais sous-exploité par les annonceurs”

Je rencontre Julien Carlier dans un café de Ménilmontant, 1h m’est réservée dans son planning chargé. Evangéliser le digital dans l’événementiel, c’est un boulot à plein temps. Rencontre inspirante avec un homme qui fait rythmer rassemblement physique et résonance numérique d’une main de maître.

Après 15 ans dans l’événementiel, Social Dynamite a vu le jour il y a 2 ans pour permettre une diffusion de contenus efficace.
Quels sont, selon vous, les contours de cette plateforme numérique virale ?

Julien Carlier – Mon objectif est d’aider les annonceurs à devenir des médias à part entière. Nous assistons à la fin du marketing de l’offre pour laisser place à un discours non promotionnel centré sur les bénéfices clients et non plus les attributs du produit.
Une fois la ligne éditoriale formalisée et le contenu publié, Social Dynamite met en place une diffusion automatisée sur des comptes ambassadeurs (réels et vivants par ailleurs) qui nous donnent accès à leur compte. En alliant l’outil et une méthodologie bien rodée, nous faisons économiser au Community Manager 60% de son temps qu’il peut consacrer à converser avec ses communautés, son véritable métier.

Vous avez écrit les 7 vies du contenu qui montrent finalement le potentiel d’impact d’un contenu sur la durée. C’est souvent la partie invisible de l’iceberg pour les marques.

JC – En effet, après les efforts consentis pour définir sa ligne éditoriale, fixer un calendrier de publication et rédiger le contenu adéquat, la diffusion est souvent négligée. Le contenu a une vie et une longue vie, de sa publication à ses diffusions répétées. Il est important de lui donner plusieurs échos avec un angle d’attaque différent et adapté à la pluralité de ses audiences.

Vous êtes également Président du chapitre France Suisse de l’association internationale MPI, vous travaillez avec les acteurs du secteur sur l’évolution des pratiques événementielles. Qu’avez-vous remarqué cette année ?

JC – Les agences doivent dorénavant savoir dialoguer avec des acheteurs sur tous les budgets. Vendre de l’expérience humaine n’est pas simple. Les agences doivent dorénavant se différencier avec une approche digitale ou RSE de l’événement. Vous savez, je me rends de plus en plus compte que l’événementiel et la communication digitale est un mariage évident.

Pourquoi cette association “digital et événementiel” tombe sous le sens ?

JC – On parle de rassemblements, qu’ils soient physiques ou virtuels ils rendent finalement le message plus audible. L’un nourrit l’autre en contenu mais aussi en légitimité. Diffuser un message qu’on a entendu dans la vie réelle lui donne de la crédibilité et est bien plus facilement partagé. Pour autant l’événementiel est un canal de communication sous-exploité par les annonceurs alors que son impact est bien plus important qu’il n’y parait. Le digital vient soutenir cet écho dans la durée ce qui je l’espère changera la vision des annonceurs.

En 2015, comment allez-vous accompagner cette progression ?

JC – Nous allons mettre en place une offre digitale dédiée et adaptée aux événements qui paraitra au printemps prochain, mais surtout avec MPI, nous organisons le premier congrès Com In Tech qui sera dédié à l’événementiel et au digital. Un premier rendez-vous pour rencontrer les acteurs du digital avec une vraie implication des participants dans la sélection des contenus et la diffusion de l’édition 2016.

Un dernier mot pour définir l’année qui nous attend ?

JC – Créer du contenu intéressant pour audience intéressée !